Informations à propos des prothèses mammaires

L’agence nationale française du médicament et des produits de santé a publié la recommandation suivant :

« L’ANSM décide, par mesure de précaution, de retirer du marché des implants mammaires macrotexturés et des implants mammaires à surface recouverte de polyuréthane – 

L’ANSM ne recommande pas d’explantation préventive pour les femmes porteuses de ces implants « 

Voici le lien de cette recommandation :Recommandation ANSM

Il s’agit des implants de type Natrelle que l’on utilisait dont la firme Allergan a publié le communiqué suivant : Communication ALLERGAN

Notre position a été de ne plus placer ce type d’implant et surtout de rassurer les patientes porteuses de ces implants telle que c’est confirmé par le communiqué de notre société belge de chirurgie plastique.  Nous travaillons actuellement avec des prothèses des marques MOTIVA et MENTOR.

COMMUNIQUE DE LA SOCIETE BELGE DE CHIRURGIE PLASTIQUE

La RBSPS s’étonne de cette décision radicale qui n’est pas basée sur des données scientifiques valides.

• À ce jour, la France est le seul pays au monde à être aussi catégorique. Sans doute que le scandale de la fraude des implants PIP et que l’affaire du sang contaminé ont influencé une telle attitude intransigeante.

• La problématique des rares lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC) associés aux implants mammaires est connue depuis de nombreuses années. Sur les millions d’implants mammaires placés de par le monde, environ 600 cas ont été répertoriés, probablement moins en raison de doubles comptages. Selon les études, le risque serait de 1/3.817 à 1/30.000 durant toute la vie d’une patiente portant des implants texturés. Détectés tôt et correctement pris en charge, ces lymphomes ont un excellent pronostic. Il ne faut donc pas induire une angoisse injustifiée chez toutes les patientes qui ont bénéficié d’implants mammaires.

• Toute la communauté scientifique des plasticiens, les firmes produisant les implants et les organisations sanitaires des pouvoirs publics sont extrêmement sensibilisées et attentives à ces LAGC. Comme pour tout effet secondaire lié à un implant, il y a une obligation de les notifier au SPF Santé Publique. À ce jour, une dizaine de cas ont été recensés en Belgique. Détectée précocement, cette maladie est facilement curable avec une prise en charge qui se limite à l’ablation de l’implant et de la capsule qui l’entoure. Un gonflement brutal d’un sein ou une zone indurée doivent faire exclure ce diagnostic. Les patientes implantées ne doivent rien faire d’autre qu’un contrôle annuel de routine chez leur chirurgien plasticien. Aucun retrait préventif systématique n’est recommandé.

• La première hypothèse de l’origine de ces rares lymphomes serait une contamination bactérienne à bas bruit formant un « biofilm ». Celui-ci serait le déclencheur d’une stimulation immunitaire des lymphocytes. La silicone en elle-même ne serait donc pas responsable. Certaines enveloppes rugueuses d’implants semblent plus incriminées mais celles-ci présentent aussi des avantages évidents par rapport aux lisses. Ces lymphomes ont aussi été découverts sur des implants remplis de sérum physiologique (eau salée stérile), des implants lisses et même sur d’autres types d’implants que les prothèses mammaires (implant dentaire, pace-maker, prothèse de hanche, …).

• Comme tout dispositif médical, les implants mammaires comportent des risques et des inconvénients qu’il faut veiller à réduire au maximum. Nos patientes en sont bien informées. Toutefois, ceux-ci sont très faibles par rapport au bénéfice d’apporter le bien-être à ces patientes en quête de féminité ou après l’ablation d’un sein pour un cancer …

Partagez cet article

Back to Top